Marseille : Convergence et Premières Heures démarrent avec 8 chantiers !

Les premiers contacts sur le territoire Marseillais avec les acteurs associatifs et institutionnels ont eu lieu au printemps 2021. L’ADPEI, association intermédiaire incontournable du territoire, a facilité l’identification et les mises en lien avec les différentes parties prenantes du projet, et s’est rapidement positionnée comme un acteur essentiel de la mise en œuvre des programmes à Marseille.

En septembre 2021, les équipes de Convergence France ont rencontré différents chantiers d’insertion afin d’évaluer la pertinence et la volonté commune de s’engager dans le projet. Un collectif de 8 structures a émergé avec l’engagement de 3 structures sur le programme Premières Heures en Chantier (Armée du salut, HPF et groupe SOS Solidarité) et de 6 structures sur le programme Convergence (Armée du salut, 13 A’tipik, Pilotine, Régie services Nord Littoral, Frip’Insertion et Jardin du cœur). Différentes réunions collectives ont eu lieu à l’automne afin de créer le collectif de chantiers et de définir ensemble les contours du projet Marseillais.

En 2022, l’ambition est d’accompagner une quarantaine de salariés sur le programme Premières Heures en Chantier et environ 130 salariés en file active sur les ACI porteurs de Convergence.

Outre les financements apportés par Convergence France, le projet est soutenu par le Conseil Départemental des Bouches du Rhône et par l’Etat, via la Commissaire à la Lutte contre la Pauvreté.

Un éducateur socio-professionnel est arrivé en novembre 2021 pour lancer Premières Heures, et l’équipe mutualisée Convergence – une coordinatrice et 3 chargées de partenariats (emploi, santé logement) – ont pris leurs fonctions le 1^er février 2022. Nous leur souhaitons la bienvenue !

L’ADPEI (Association Départementale Pour l’Emploi Intermédiaire) est porteur de la coordination des programmes. Seule association intermédiaire présente sur le territoire marseillais, elle opère depuis 35 ans et travaille avec de nombreux chantiers d’insertion.  Elle porte notamment un Lieu d’Accueil RSA qui accompagne 800 personnes allocataires du RSA par an dans le cadre d’une convention avec le Conseil Départemental, un dispositif PLIE d’accompagnement à l’emploi pour 400 personnes par an et un espace numérique labellisé par la Région PACA qui met les outils multimédias au service de l’insertion sociale et professionnelle (Adriatic).

Issma Benkhaled, directrice de l’ADPEI, nous raconte les raisons de l’engagement de l’ADPEI dans le projet.

Pourquoi avez-vous souhaité engager l’ADPEI dans ce projet ?

On n’a pas hésité longtemps à participer, en raison de l’objet du projet et du public concerné : c’est une conviction de fond. L’ADPEI a été sollicitée par Rémi Tricart [directeur de Convergence France] pendant la phase préparatoire, en raison de notre expérience des publics en situation de grande exclusion, et de l’accompagnement avec une progressivité dans la mise au travail. 

L’ADPEI fait le pont entre le monde de l’hébergement, de l’accompagnement social, et de l’insertion professionnelle. C’était naturel qu’on aille dans le projet, même si les modalités ont fait que nous n’avons pas pu porter le projet opérationnellement. C’est une position politique et militante.

Pour proposer des outils d’accompagnement pour les sans-abri à Marseille, je crois qu’on n’est pas de trop, le besoin est énorme et ce type d’initiative manquait cruellement. Premières Heures et Convergence proposent des outils et des moyens concrets pour les publics qui ont du mal à intégrer les dispositifs de droit commun. Si les ACI, s’ouvrent aussi à ce public avec des moyens supplémentaires, tant mieux pour le territoire et tant mieux pour les bénéficiaires !

Justement, pouvez-vous nous en dire plus sur la position particulière de l’ADPEI en tant que porteur de la coordination ? Quels impacts envisagez-vous pour le projet et votre structure ?

L’ADPEI porte la coordination des programmes pour le territoire marseillais [coordination et ressources mutualisées Convergence)], et je vois un vrai intérêt pour le projet car ça évite d’avoir un dispositif hors-sol.

Par ailleurs je pense qu’il y a de nombreuses synergies à créer avec les autres dispositifs que l’on porte et que l’on connait. Je suis persuadée que l’ADPEI va jouer un rôle opérationnel au-delà même de la coordination, à différents niveaux :

• Sur la prescription des publics que nous accompagnons vers les chantiers Convergence ou Premières Heures.
• Sur les sorties possibles des chantiers, car l’APDEI en tant qu’association intermédiaire a une palette très large de missions et sur des temps de travail qui peuvent s’adapter aux publics

Pour enrichir l’accompagnement et les partenariats, je pense qu’il y a des liens à créer avec notre dispositif PLIE, qui accompagne 400 personnes par an ; avec l’accueil RSA qui va pouvoir faciliter les ouvertures de droits (notamment pour Premières Heures) ; avec notre espace numérique … Ces différents dispositifs ont également un réseau déjà développé : on va pouvoir faire des ponts facilement.

Le développement des partenariats va donc être facilité par l’ADPEI mais aussi lui bénéficier. On a tout à gagner en participant à ce beau projet.