Portrait : Natacha Gabriel, chargeé de partenariat santé en Charente

Posté par convergence 21 mars 2023

Natacha est arrivée à son poste en tant que chargée de partenariats santé sur le territoire de la Charente en août 2021. Elle a tout de suite pris contact avec les chantiers porteurs des programmes Convergence pour faire connaissance et elle s’est très vite aperçue que la problématique de la santé tournait autour de 3 axes principaux :

  • L’accès aux soins
  • L’accès aux droits
  • Les problématiques de santé mentale

Partenariat avec la CPAM :

Au sein de ces 3 axes, elle prévoit des déclinaisons et met en place un échéancier. Par ses expériences précédentes, notamment en tant que coordinatrice d’un contrat local de santé, Natacha prend contact avec la CPAM pour permettre aux salarié.es d’avoir un accès plus rapidement aux ateliers de prévention, aux services de la MAS, de la médiatrice et du centre d’examen de santé

« Le partenariat avec la CPAM nous permet d’être identifiés et d’avoir un référent spécifique qui me permet d’aller plus loin sur certaines situations individuelles. En Charente par exemple, l’accès au dentiste est très compliqué donc là, on a des solutions rapides avec une prise en charge des transports ».

Le partenariat avec la CPAM a permis de donner accès aux salarié.es à des bilans de santé adaptés : psy, gynécologue, opticien, dentiste… Ces bilans de santé ont une base commune et chaque spécialiste est rajouté selon les besoins.

Partenariat avec le centre hospitalier Camille Claudel :

Les problématiques de santé mentale concernant une partie des salarié.es, Natacha a conventionné avec le centre hospitalier psychiatrique du département. Ici aussi, le partenariat permet à Convergence Charente d’avoir des échanges avec un référent principal et des contacts avec les différents services de l’hôpital.

Ensemble, ils ont travaillé sur la prévention du suicide et s’intéressent continuellement aux questions des addictions.

Les permanents ont pu également être formés par l’association Addictions France (18 permanents inscrits : ASP, ETI, ESP).

« Aujourd’hui à l’ARU, le chantier qui porte la coordination, on travaille sur la rédaction d’un guide de prise en charge des conduites addictives en étant accompagnés par le Centre de Soin et d’Accompagnement des Conduites Addictives ».

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Formation addictologie à destination des permanents

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En Charente, deux structures portent des CSAPA : Addictions France et le centre hospitalier Camille Claudel. Ce dernier a choisi d’intervenir auprès des salarié.es en insertion pour présenter leur service et travailler sur les représentations des conduites addictives en mettant en place un calendrier et définir des jours de présence sur les chantiers. L’objectif de ces visites est de permettre au personnel hospitalier d’être en immersion avec les salarié.es sur les chantiers, d’échanger avec eux, de créer du lien et d’identifier des besoins de prise en charge.

« Un.e infirmier.e et un.e médiateur.trice santé pair, seront sur place, ils sont très enthousiastes à l’idée de venir travailler avec les salarié.es le temps d’une demi-journée ou d’une journée. Les permanences se feront dans un bureau isolé au sein de l’ARU ».

La mise en place d’un partenariat similaire avec CSAPA Addictions France sur le chantier du CIDIL est en cours.

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BergoBus : sensibilisation au dépistage du cancer à l’institut Bergonié de Bordeaux

Partenariat avec l’ARS :

Selon Natacha, la politique de l’ARS est « d’aller vers » un public en situation de précarité qu’ils cherchent à cibler, mais n’arrivent pas à contacter :

« Ça répondait aux besoins de mon public et ça répondait à leurs objectifs. Au début j’ai commencé avec des partenariats départementaux : CPAM, centre hospitalier… Et petit à petit j’affine mes partenariats sur des secteurs géographiques plus ciblés en fonction de l’emplacement des ACI. »

Rencontres avec les partenaires et actions phares :

Natacha mène aujourd’hui grâce aux partenariats développés plusieurs actions sur tout le territoire : juin violet, dépistages du cancer, octobre rose, mois sans tabac… Avec un seul objectif : être identifié par tous les acteurs de la santé du département.

Evénement interchantiers « Vivez sain, vivez mieux » de mars 2022

Dans le cadre de Mars Bleu et de la journée interchantiers « Vivez sain, vivez mieux », une quinzaine de partenaires étaient présents et animés stands et ateliers de sensibilisation et de prévention en santé. En collaboration avec la coordinatrice du contrat local santé du Sud cette Charente, cet évènement a permis de rassembler 150 personnes en parcours. « Les partenaires étaient ravis car ils ont enfin pu échanger avec le public et c’était l’occasion de se rencontrer ».

Grâce aux financements, Convergence Charente a pu mettre en place des groupes de paroles sur les chantiers l’an dernier. Un psychologue libéral qui connaissait ce public est intervenu tout au long de l’année à raison d’une fois par mois. La première thématique abordée portait sur le deuil et a permis de libérer la parole de certain.es salarié.es. Le psychologue a pu identifier des besoins de suivis individuels qui ont été mis en place rapidement avec lui. « Les financements pour le suivi individuel n’étant pas extensible, j’ai organisé une rencontre entre le centre médico-psychologique de secteur de Camille Claudel et le psychologue libéral pour travailler ensemble à faciliter un passage vers un accompagnement psychologique de droit commun (CMP). »

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Chargée de partenariat santé en bref :

Natacha Gabriel, chargée de partenariat santé sur le territoire de la Charente

Ce que Natacha préfère aujourd’hui c’est tout le travail de coopération avec les chantiers sur l’identification des besoins. Le travail partenarial, pour elle, est extrêmement enrichissant. Il est nécessaire de bien les connaitre car cela permet aussi d’avoir conscience des limites qu’ont certains. « Par exemple, on sait que pour le centre hospitalier Camille Claudel, ce n’est pas toujours facile pour eux, il y a un manque de moyens humain et financier conséquent, comme dans de nombreux établissements hospitaliers, et ils doivent alors travailler dans des conditions parfois difficiles, il faut le savoir. Du moment qu’on comprend ça on travaille plus facilement les uns avec les autres car tout le monde est de bonne volonté. J’aime cette richesse du partenariat, je pars du principe qu’à plusieurs, on réfléchit mieux ».

Elle ajoute également qu’elle aime cette transversalité qu’offre le programme Convergence : le travail avec les encadrants, les ASP, les ESP… Travailler avec tous les permanents est édifiant et l’investissement de chacun dans le projet et facilitant.

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